top of page
Photo du rédacteurCentre d'aide à la famille

Colloque : « Unissons-nous pour un partenariat contre la violence conjugale en milieux ethnoculturel

La barrière linguistique fait que ces personnes méconnaissent les ressources du milieu, leurs droits et recours, ainsi que le système judiciaire et ne favorise pas la création de réseaux.


L’homme est le chef de la famille. La dénégation du problème et l’oppression culturelle elles-mêmes servent les valeurs masculines et récupèrent les normes de fonctionnement personnel et collectif pour justifier les pertes de contrôle des agresseurs. Les travailleurs sociaux de plusieurs services ont de la difficulté à se faire accepter par nos familles. Nos familles n’acceptent pas les troubles de comportement et d’apprentissage de leurs enfants, souvent liés aux problèmes à la maison. Les enfants vivent, à ce moment-là, des situations contradictoires et difficiles qui n’aident pas leur développement normal.




L’accès des femmes aux cours de français n’a jamais été facilité ou favorisé. La barrière linguistique fait que ces personnes méconnaissent les ressources du milieu, leurs droits et recours, ainsi que le système judiciaire et ne favorise pas la création de réseaux. L’ensemble de ces facteurs provoque un grand isolement et c’est à cause de cela que les Portugais ne sont pas des usagers des services. Les écoles sont de bons témoins des barrières linguistiques et culturelles en ce qui concerne les absences des élèves. Les justifications sont souvent qu’ils doivent accompagner leurs parents pour servir d’interprètes dans les hôpitaux, cliniques, etc., ou simplement pour garder leurs frères et sœurs plus jeunes. Ce n’est pas nouveau et il est nécessaire de faire en sorte que la situation s’améliore.


En outre, on peut dire que la violence garde les femmes dans une situation de soumission, d’isolement, de dégradation physique et psychologique et de mépris. Dans notre communauté, nous avons un très long chemin à faire. Nous avons créé une équipe de bénévoles, formés pour les hommes et les femmes, qui sont conscients de la problématique et ont la volonté de travailler très fort pour aider la communauté à se prendre en charge. Dans notre équipe, il y a des professionnels de plusieurs domaines : travailleurs sociaux, psychologues, professeurs, traducteurs, avocats, notaires, policiers, secrétaires, étudiants, fonctionnaires bancaires, domestiques, ménagères, assistants dentaires, représentants d’associations et de clubs, etc.


Malgré que les églises ne soient pas représentées, notre équipe a la ferme intention de sensibiliser et d’informer la population en général. L’Église et les autres institutions reconnues au sein de la communauté ne sont pas prêtes à adhérer à notre travail. Notre travail est multidisciplinaire et diversifié : accompagnement partout et à la cour, groupes d’aide et d’entraide, programmes à la radio communautaire, rencontres de sensibilisation et d’information avec d’autres communautés, guide de formation en matière de violence conjugale et processus judiciaire pour bénévoles.


Le chemin est long et les difficultés sont multiples, mais notre volonté n’a pas de limites. La concertation de toutes les communautés fera en sorte qu’on puisse vaincre les problèmes. Ensemble, nous pourrons améliorer la situation des femmes et diminuer la violence conjugale et familiale.

Le 25 avril 1995, Manuela Pedroso.


Comme vous pouvez le constater dans les présentations faites au cours de ces dix ans, il y a des constats depuis 1995 qui se maintiennent comme, par exemple : l’homme reste le chef de la famille et les barrières linguistiques et culturelles continuent toujours d’exister.

Posts récents

Voir tout

Comments


bottom of page